• 212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

     

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

     Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Lebrun

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

    Détails d'applications de dentelles, de guipure et broderies au ruban en semis de fleurettes 

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

    Belles à Versailles se promenaient dans les jardins, la nuit, le jour, jupons aux vents

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

     Paysanne à la jupe fleurie, souliers brodés à boucles, suivait son chemin, la démarche chaloupée

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

    Sur sa jupe de cotonnade damassée, un bouillonné festonné d'un ruban soyeux lui épaississait le derrière, visite de dentelle légère sur les épaules, n'en oubliait pas pour autant de se prémunir du mauvais temps, armée du long manche de son ombrelle

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

     En dessus dessous, la secrète arborait la première couche d'un futur effeuillage, assortie à la robe

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

    A la manière de..., Vivienne Westwood revisite aujourd'hui les atours de Marie-Antoinette, en plus sexy

     

    SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

     

    D'allure secrète, modeste, friponne, aux temps jadis, brodés de fleurs, annonçaient déjà la couleur,

    Aux galants enhardis qui, d'aventure propre à la nuitée, ambitionnaient quelque élan de gaillardise

    Et se heurtaient à la mode de l'époque aux freins vestimentaires que constituaient jupons à foison.

    Il était de bon ton et de mise d'en revêtir trois, nommés si bien, la secrète, la modeste, la friponne,

    Qui, cette dernière, devenait le rempart ultime de la pudeur d'oies pas si blanches, divines Suzons,

    Après quelques mots glissés à l'oreille, laissaient leurs mains se frayer un chemin sous la chemise,

    Caressant l'espoir intime avec plus ou moins de délicatesse,faisant bien souvent fi de leur honneur.

     

    Joliesses aux jardins de Versailles dévoilaient en dessus-dessous la Secrète, à sortir à toute heure,

    Assortie à la robe, souvent faite dans le même tissu, virevoltait au vent sans rien laisser entrevoir.

    Parfois brodée dans un damas de soie, elle s'ornait de guirlandes de myosotis, de plumes de paons,

    Richement festonnée, enrubannée de semis de fleurettes colorées, délicatement plissée aux côtés,

    Marie-Antoinette en raffolait qui, donnant le ton de la mode à la Cour, en avait tout un assortiment.

    N'en montrant pas plus qu'il ne fallait mais habile à se mettre en évidence, attirait déjà les regards,

    Secrète savait se fondre à ses atours, ajoutant à ce petit supplément d'âme qui capturait les cœurs.

     

    Modeste, si timide qui se cachait sous le sceau de la Secrète, n'était pas à l'effeuillage qu'un leurre,

    Aussi précieuse que fragile, faite de gaze floquée, brodée d'aplats de dentelle, volantée de guipure,

    On en retrouvait souvent le rappel d'un détail jusque sur les bordures des manches et du décolleté.

    Dans un voile de coton, elle laissait déjà transparaître par sa finesse les ombres galbées de silence,

    Attirant l'œil averti du soupirant qui devinait très vite à quelles délicatesses il se verrait confronté.

    Laissant peu de place à l'improvisation, lui faudrait montrer toute son habileté à enlever la pelure, 

    Couverte tel un oignon, la charmante commencerait à se laisser faire, guidant à peine l'effeuilleur.

     

    La Modeste ayant disparu du paysage, il ne restait plus à ôter à la belle que la Friponne en douceur,

    Un à peine cache-fesses de coton rayé largement échancré devant et laissant apparaître le buisson.

    Juste noué à la taille, devenant le dernier obstacle à la volupté qu'elle se risquait à offrir au galant, 

    Un tout petit jupon de coton, de discrète, la faisait devenir frivole aux yeux d'un homme amoureux

    A qui il ne restait plus à découvrir que le galbe de son postérieur et ses hanches, dont il rêvait tant.

    Dans un élan de ferveur, amant langoureux lui ferait-il des serments et la remercierait-il de ce don,

    L'habile Casanova, n'ayant plus à cette heure, qu'à la consommer et faire de l'instant, son bonheur.

      

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

     Tissus en damas de soie ou simples cotonnades étaient brodés de rubans, de guirlandes de myosotis, quand il n'arboraient pas des plumes de paons aux coloris superbes qui confinaient au luxe suprême

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

    Délicat modèle de jupon bien nommé "la Friponne", un à peine cache-fesses, largement échancré devant qui n'avait de jupon que le nom tant à la friponne au aurait pu aisément rajouter "l'invitation" 

    212. SECRÈTE, MODESTE, FRIPONNE

    Dernier rempart de la pudeur d'oies pas si blanches, divines Suzons, le laçage à l'ancienne donnait ampleur aux hanches et soutenait leurs beaux jupons, faisant de la Secrète, la Modeste et la Friponne, les trois attributs nécessaires aux atours féminins, comme autant de pelures d'oignon dont elles étaient couvertes, à faire ôter par leurs galants en toutes saisons avant de les consommer, toutes crues !!!


  • Commentaires

    1
    Anca
    Samedi 20 Août 2016 à 18:46

    Merci Dame Paty .. 

    Vos écrits sont magnifiques .. en touchant le Cœur et L'esprit des toutes celles qui apprécié la finesse t l'élégance de cette Époque la .. Des Secrets de Beauté , finesse gourmande .. Il yas as de tout pour nous faire rêver ! 

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :