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224. PROMESSE DE DOUCEUR
Au vase Médicis, roses anciennes du jardin, apportent leur supplément d'âme, au quotidien
Pivoines se parent de pourpre, élégantes éphémères
Roses trémières aux pétales veloutés sur leur longue tige s'épanouissent, élancées et fières
PROMESSE DE DOUCEUR
Promesse de douceur au fil des jours dispose en délicatesse ses bouquets de fleurs avec amour,
En forme de corolles, grappes, clochettes, lianes, plus souples, douces, colorées ou duveteuses,
Elles s'épanouissent dès cueillies, mises en vases, abreuvées et copinant entre belles et légères.
La concurrence est rude tant beautés réunies en un même lieu susciteraient jalousie éphémère,
On se croirait à un défilé de grands couturiers, chacune taillée sur mesure, élégante, précieuse,
Le tout étant de durer plus longtemps que la voisine qui fanera plus vite et, à chacune son tour.
A temps compté, dîtes-vous, mais qu'à cela ne tienne, il n'est pas tant de durer que d'être belle,
Choisie entre toutes au jardin, que parmi les autres on ne voyait qu'elle pour être représentées,
Plus jeune, ferme sur sa tige, fraîche à la rosée, à peine entrouverte et, gardant ses promesses,
Qui s'épanouira sous peu, cueillie au bon moment, telle une jeune femme offrant ses joliesses,
A la vue, d'un regard être celle qu'on attrapera et à laquelle on s'attachera par-delà sa beauté,
Qui, d'un clin d'œil se remarque mais déjà, dépose une larme de pétale à son cœur qui se gèle.
Alors, comment faire, dites-moi pour être celle-là, que d'un regard expert, un jour l'on choisira,
La nature, au jardin pas plus que pour les humains, n'offre sa générosité ni ne donne de recette.
Tout est affaire de renouvellement, il faut parfois savoir contenir sa déception et passer la main,
Attendre, à la faveur de cette rencontre, ce nouveau cueilleur qui, demain, s'arrêtera en chemin,
Fera de vous son idéale, sa fleur chérie en son vase sweet home, qui saura vous garder, secrète,
Et, qu'à la faveur de son choix, il vous dira tout l'amour qu'il a pour vous et qu'il vous dévoilera.
Il en est des femmes comme des bouquets de mariées, certaines fanées que l'on garde sous cloche
Dont les couleurs ont passé, plus fades, mais dont le cœur un peu plus sec, est malgré tout, intact.
Mises en vases, offertes aux regards, comme un pot de fleurs vous accompagnant de leur fraîcheur,
De plus jeunes vous amusent, qui donneront leur jeunesse pour vous consentir un peu de bonheur.
Et encore, si tant est qu'il ne s'agisse pas d'un leurre et que vous ne regrettiez longtemps ce pacte,
Celle qui, par choix, a eu un temps vos faveurs, pourrait plus vite, au cœur, devenir la plus moche.
Troublée, baisse la tête, timide, fragile, se replie sur elle-même avant de dévoiler sa beauté
Raffinée, cache son cœur élégant, sans s'ouvrir trop rapidement
Anémones pressées se font une place parmi les renoncules, convoitant la place des roses
Qu'elles soient buvard, du rose le plus pâle ou lie de vin, elles savent bien nous entortiller les sentiments
Roses anciennes, Lys, Orchidées ont pris place dans un bouquet bien joliment disposé
Les unes contre les autres, l'union fait la beauté
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