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238. OISEAUX DE BON AUGURE
En escadron, survolant le paysage à tire d'ailes, la marée va remonter jusqu'au Mont Saint-Michel
Seul, frêle, au soir s'invite aux derniers rayons du Soleil, seule ombre au miroir de ce camaïeux couchant
Bec bé, il se jette dans sa course effrénée pour atterrir, repu d'iode et de vent, sur son rocher
Avec élégance et légèreté, prend son envol dans un souffle d'ailes, plumes bleutées aux reflets de la mer
Tel un Concorde, il pique du bec, train d'atterrissage sorti, ailes déployées transperçant l'air à contre-vent
D'une aile alerte et décidée, vole, vogue en promenade, à Brest au sortir de la Rade, un instant d'éternité
En surfeurs nés, rasent la crête des vagues, les ailes baignées d'écume, au-dessus des rouleaux
Dans ce ballet en apesanteur, ses ailes, son tutu gonflé d'air, lui donne l'apparence d'une danseuse étoile
En couple, on se regarde, on se jauge, lequel des deux oserait se lancer le premier dans l'aventure
Par beau temps, en vol planeur sur mer d'huile, un atterrissage simplement, en douceur
Par gros temps, ils bravent la houle, à l'affût de quelque nourriture, affleurant l'écume rugissante
OISEAUX DE BON AUGURE
Oiseaux de bon augure, flottant légers au vent, en ordre de bataille, leurs cris rythmant les jours.
Par gros temps, ils bravent la houle, à l'affût de quelque nourriture, affleurant l'écume rugissante,
Les marées les entraînent au large ou les ramènent au rivage en espérant une pêche miraculeuse.
Tel un danseur étoile après un entrechat, l'un prend son élan, fait les pointes sur l'eau miroitante,
D'autres, planant, effleurent l'onde parfumée d'iode en caressant la crête des vagues avec amour.
Il n'est de réponse aux vents que leurs cris plus stridents, s'accompagnant d'un battement d'ailes,
On les observe partir à l'aventure, au large des îles bretonnes par-delà les remparts de Saint-Malo,
Du bec à la plume, leur élégance frôle nos regards et l'on se prendrait à rêver de leur vie en liberté,
Combien de milliers de kilomètres vont-ils parcourir sans barrière ni frontière suivant le fil de l'eau,
Ponctuant le tempo du temps, à marée basse, un vol en escadron au-dessus du Mont Saint-Michel.
Tandis qu'avant la nuit, esseulé, frêle et fragile, le plus petit s'invite aux derniers rayons du soleil,
De cette immensité frappée aux couleurs du soir, seule ombre au miroir de ce camaïeux couchant,
Un autre, bec bé, se jette dans sa course effrénée pour atterrir, ventre repu d'iode, sur son rocher.
Un certain, à pattes de loup, emmitouflé dans la cape de ses ailes, la démarche pataude, haletant,
Le cygne, lui montrant son postérieur et drapé dans son habit de plumes d'origami, fait merveille.
Par beau temps, l'un, en vol planeur sur mer d'huile au-dessus de l'eau, goûte du jour, la douceur.
En couple, un peu plus loin, on se jauge, lequel des deux oserait se lancer le premier, à l'aventure,
Survolant, ailes tendues, les rouleaux sombres de la vague, tel surfeur inattendu dans la tempête,
Majestueux dans son élan, il flotte dans l'air aux vents légers et dans sa trace, son cri qui perdure.
L'eau fraîche le fait se recroqueviller mais bec ouvert, reste à l'affût, à la recherche de l'âme sœur.
Volant en escadron, les oiseaux voltigeurs à l'espace millimétré, tels des avions de reconnaissance,
Pour un peu nous rejoueraient la Patrouille de France en exhibition dans le ciel un Quatorze Juillet.
D'un spectacle renouvelé, à l'élégance et le charme dont on ne se lasse, toujours haut en couleurs,
Acteurs d'un théâtre d'eau à ciel ouvert aux reflets d'écume iodée, ils font nos jours et nos soirées.
A la bonne fortune du soleil qui passe, oiseaux de bon augure donnent au paysage un air de danse.
Oiseaux de bon augure, flottant légers au vent en ordre de bataille, leurs cris stridents rythmant le temps
De dos, son postérieur, on dirait ses plumes faites d'origami tant leur construction est architecturale
Il survolait, ailes tendues, les rouleaux sombres de la vague, tel un surfeur inattendu dans la tempête
Tel un danseur étoile, prend son élan, après un entrechat, l'un fait les pointes sur l'onde miroitante
L'eau fraîche le fait s'emmitoufler dans la cape de ses ailes, la démarche pataude à l'arrivée sur le sol
Léger, à pattes de loup, se retire sur la grève, emmitouflé dans ses ailes, le bec en l'air, prenant le vent
Volant en escadron, les oiseaux voltigeurs, à l'espace millimétré dans l'air, tels avions de reconnaissance, nous rejouent la Patrouille de France au défilé du 14 Juillet
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